Pneumatiques : vers une réforme du système actuel

Quatre ans après sa mise en service, l’étiquetage des pneumatiques et les informations disponibles sur les pneus en général devraient évoluer. Le but est de donner une information toujours plus complète au consommateur.

Les pneus évoluent, la manière de les vendre aussi. La Commission européenne souhaite depuis un certain temps déjà faire évoluer l’étiquette liée aux performances des pneus. Un rapport vient tout juste d’être remis en ce sens à la Commission. Diverses propositions émergent : la présence d’une étiquette même sur Internet tout d’abord, puisque plus de 10% des enveloppes sont déjà achetées en ligne en Europe. L’obligation pour le distributeur de présenter les étiquettes dans toutes les opérations commerciales possibles (foire aux pneus, etc) ; l’inclusion de l’étiquette jusque dans les pages de publicité dans les magazines, etc.

Une étiquette plus visible, mais aussi plus riche. Le rapport entrevoit trois pistes, mais une seule trouve grâce à ses yeux : le rajout d’une notion d’adhérence sur la neige, “sur la base du volontariat”. La notion de durabilité est en revanche écartée, car trop liée à l’utilisateur et à l’état de son véhicule. De la même manière, le rapport exclut l’idée qui consisterait à étiqueter les produits rechapés, plutôt marginaux dans le monde du véhicule léger.

Le rapport indique enfin que l’étiquetage des pneus deviendra efficace le jour où les Etats membres se donneront réellement les moyens de contrôler le dispositif : “La documentation technique est rarement demandée pour cause de surveillance du marché, et il y a un sévère manque d’essai de vérification en raison du manque de ressources et du nombre limité de centres d’essai” notent les auteurs du rapport.

En France, la surveillance de l’étiquette pneumatiques revient à la fois à la DGCCRF et à au ministère de l’Intérieur (DSCR). Sollicitée, la DGCCRF avoue “qu’il n’y a pas eu récemment d’enquête nationale pour aborder cette problématique”, ce qui n’exclurait pas, toutefois, le fait qu’il puisse y avoir des initiatives locales dont les conclusions ne remontent pas jusqu’à Paris. Du côté de la Commission européenne, une vaste opération menée par “Prosafe” va démarrer d’ici quelques mois, visant à la fois à vérifier les étiquettes, les documents et même à essayer 150 pneus. Prosafe a refusé de répondre par écrit aux questions de L’argus ; mais l’association a avoué que la démarche en était encore à ses balbutiements et que les variables inconnues étaient encore fort nombreuses…

source : pro.largus.fr

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